Une voix qui véhicule du sens à travers la voie qui a donné naissance à la pensée, un chemin qui ne peut être « compris » que quand on l’a soi-même frayé et tracé, l’ayant parcouru d’un bout à l’autre en ayant arpenté ses reliefs, modelé ses marges et adouci ses irrégularités au point de se (con)-fondre au chemin comme étant le chemin, telle est le vrai sens enfoui dans cette démarche qui nous pousse tous les jours à la découverte de la pensée, de la philosophie.
C’est « Elle » qui nous suggère une direction aujourd’hui. « Elle », c’est aussi le chemin qui ne mène nulle part par une marche statique et vagabonde, dans le seul et unique souci de faire une trace de la pensée, et de construire une signature de l’être. La pensée est mouvance de l’être qui cherche son identité et veut avoir le control total de soi pour être le moteur de sa propre destinée en étant actrice du déterminisme de soi. La pensée est une révolution de l’être en constante nécessite de discrimination de soi-même qui tendrait à la rendre unique et différente de tout : une sorte de rébellion consciente contre soi-même.

La philosophie, entendue comme nécessité de la connaissance de soi, non différant, est un besoin d’un affranchissement d’un être aux prises avec d’interminables luttes contre les chaînes que posent l’existence humaine de par les mailles de sa complexité. La philosophie est une démarche qui tend à posséder le sens de l’existence au moyen des représentations que proposent la physique et cadré au format que met en place la métaphysique. La philosophie libère l’âme et donne à l’esprit d’explorer le réel à travers une imagination débordante et repoussante des limites. La pensée ne peut être esclave d’autres qu’elle-même, son destin, c’est d’avoir toujours une maîtrise de soi en dépossession des fantômes de leur pouvoir d’influence.
Être philosophe, aujourd’hui, c’est plus qu’aller à la « recherche de la sagesse » comme initialement défini dans l’histoire de la pensée que nous avons héritée à ce jour. C’est bien plus, bien plus grand encore, car cela consiste à aller à la rencontre de soi-même : la sagesse, est une connaissance de soi, d’un soi proche et lointain à la fois ; un soi qui, obligatoirement, doit initier une marche, ce qui n’est pas nouveau en soi, puisque les philosophes sont réputés être des marcheurs, au sens strict, de l’esprit.

Tel que dit, la balance qui a maintenue en équilibre l’histoire de la pensée, penche désormais, et la gravité de tous les courants d’idées qu’elle supporte a révélé sa fragilité, et il est bien temps de lui redonner un peu de légèreté. Aussi, l’histoire de la philosophie que nous connaissons n’est-elle pas un embranchement entre autres d’une ramification de la pensée? Ne faudrait-il pas essayer une autre branche de l’arbre pour découvrir un autre « chemin »? Le dire, c’est déjà le murmurer ; le vivre, c’est le rendre assourdissant ; et l’être, c’est déjà philosopher.
Voilà où je vous emmène au courant de ce semestre de cours d’initiation à la philosophie. Il ne nous reste plus qu’à ouvrir notre esprit pour nous laisser transporter vers des gouffres les plus obscures qui nous sont restés cachés, ensevelis par des idéologies distrayantes et déshumanisantes. La philosophie n’a qu’un souci, qu’un objectif, et qu’un seul vœu : donner à l’être d’être « humain », mais pas que, mais encore « plus qu’humain ».
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